Laurie Courtois est née en 1990 dans les Pyrénées. Son exploration du monde et de l'écriture

poétique évolue dans une nécessaire pluridisciplinarité. Elle a obtenu plusieurs Masters, en

Littérature et Création à l'Université du Havre, en Sciences Cognitives à l'Institut National de

Polytechnique de Grenoble, en Epistémologie et Philosophie des Sciences à l'Université de Nancy.

Elle suit en parallèle des études en mathématiques, astrophysique et en sciences du langage, qu'elle approfondit par l’étude et/ou l'apprentissage de certaines langues et isolats linguistiques (Kroumen-Tepo, Gurunsi, Pirahã). Elle pratique également durant ses années étudiantes la danse – butô et ultra-contemporaine- et la photographie qui lui permettent d'exercer le regard et la pensée au-delà des mots. Elle délaisse peu à peu l'apprentissage formel, et après avoir enseigné pendant quelques années les Lettres Modernes en collèges et lycées en Franche-Comté, elle se consacre à l'écriture et au cheminement poétique.

Comment advient-on dans la vie/au monde par la langue ? Comment

suis-je à l'Autre par le langage ? Comment est-on dans le voyage par le langage -et le mouvement poétiques?

Qu'est-ce que le poétique peut apporter dans l'exploration de ce qui m'est étranger, de

ce qui est une langue autre? Quelles différences dans la démarche, le penser, de l'ethnologue, de

l'explorateur et du poète ? Comment est-on, par la langue, dans l'errance ou dans l'exil ? -

Laurie Courtois est actuellement formatrice en Français- langue étrangère et Responsable du comité de lecture aux éditions Phloème, une « caravane d'édition» qui porte la francophonie à travers le monde.

Laurie Courtois est de ces extrêmes qui sans cesse se renouvellent.

Elle incise la phrase, la noyant de ses foulées, jusqu’à l’épuisement, roches, craies, lui servent de support afin de graver les mots de la mémoire, elle est à la sonorité de ses pas. Marche contre le corps, structure d’une pensée, mettre à l’épreuve des sentes la boulimie de ses savoirs, « co-naissance ».

Éprise de ses épuisements, Laurie est cette suffisance.

La teinture s’émane, Hypomnemata est l’arrachement de ses marches, la violence lucide du corps, la pensée sereine de l’arrachement, le cri précieux, de nos insonores.

La solitude de ces esprits libres, intelligence inatteignable, si proche de ses blessures. De ces êtres, philosophiques, poétiques, errants, nous émanent les sauvages cris du mutisme des mondes.

Hypomnemata est ce qui se livre sous la pensée, Laurie est de cette essence.

Une phrase par page, tant de mots épris de ses humus, soufres, terreaux palpables des terres ravinées par les eaux. Laurie prélève à son corps la vérité de ses veilles, entrevues éclatement de son silence, viscère – souffle. Le corps est souffrance, l’ablation d’une nature – il prélève l’excédent de la pensée d’un être, écartèle de cette âme lucide, pèlerine.

Force orageuse de ses essaims de chaleur, mémorielle, elle ensevelit.

Laurie Courtois enseigne, étudie, à la manière des anciens penseurs, sans disciplines, en toutes disciplines, les sciences cognitives, la poésie, la philosophie et l’astronomie furent de son cheminement. Elle aime à se songer au sein des forêts Jurassiennes, refuge, terre d’accueil, d’exil.

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